13 pages Le côté obscur de la Reine X


Le côté obscur de la Reine
- Marie NIMIER
- Mercure de France
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Auteur

Marie NIMIER
Marie Nimier est née par un mois d’août torride à l’hôpital Saint-Antoine, Parisþ XIIe. Elle commence à quinze ans une carrière chaotique de comédienne et de chanteuse.
Elle a déjà publié douze romans, traduits pour certains en Chine, aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Égypte, au Vietnam ou en Roumanie, dont Sirène en 1985 (couronné par l’Académie française et la Société des Gens de Lettres), La girafe en 1987, Anatomie d’un chœur en 1990, L’hypnotisme à la portée de tous en 1992, La caresse en 1994, Celui qui court derrière l’oiseau en 1996, Domino en 1998, La nouvelle pornographie en 2000, des textes pour le théâtre (La confusion, Adoptez un écrivain, Noël revient tous les ans), des nouvelles, des livres pour enfants et des chansons pour Jean Guidoni, Juliette Gréco, Art Mengo, Clarika, Enzo Enzo, Eddy Mitchell...
Dans La Reine du silence, récompensé par le prix Médicis, Marie Nimier ose s’attacher à la figure de son père, Roger Nimier, écrivain et chef de file des «hussards». La plupart des textes réunis sous le titre Vous dansez ? sont à l’origine du spectacle de la compagnie Beau Geste À quoi tu penses ?, chorégraphié par Dominique Boivin. Elle a également publié Les inséparables (2008), prix Georges Brassens, Photo-Photo (2010), Je suis un homme (2013), travaille régulièrement avec la metteuse en scène Karelle Prugnaud, et s’est engagée depuis une dizaine d’années dans de nombreuses créations théâtrales, écrivant non seulement pour des danseurs, mais aussi des musiciens, une funambule, des cinéastes et autres inventeurs de formes hybrides.
Résumé

"Comme je l'aimais, comme nous nous aimions. Cela va sans dire, et l'écrire me serre le coeur. Ma mère, ma maman, il n'y a qu'une femme au monde que je peux appeler ainsi. Quel dommage. Quel gâchis. Je ne lui en veux pas, non, lui en vouloir, ce serait encore la vouloir. Encore rester accrochée. Les gestes d'apaisement dictés par la raison me coûtent mes nuits. On me conseille de me blinder, mais me blinder ne sert à rien, ou alors je ne me blinde pas où il faut, comme il faut. Ma mère m'occupe, ses lamentations me submergent, sa mauvaise foi, ses chantages, son agressivité déguisée en tendresse. Je sors de mes visites lessivée. Tu prends les choses trop au sérieux, m'écrit ma tante. Il faut que tu fasses un stage de je-m'en-foutisme ! Je dois le reconnaître, j'ai d'énormes lacunes en je-m'en-foutisme". M.N.