10 pages Les nouvelles vies de Flora et Max X


Les nouvelles vies de Flora et Max
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Martin PAGE
Coline PIERRÉ - L'école des loisirs
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Auteurs

Martin PAGE
On imagine très bien Martin Page adhérer à cette sentence d’Oscar Wilde : la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
"Sa parfaite journée parfaite" (titre d’un de ses romans, éditions Mutine) est une succession de petits bonheurs, écouter Bach ou Pulp, marcher dans Paris et lire Shakespeare, et surtout faire surgir de belles choses en écrivant des pièces de théâtre, des sketchs, des articles, des romans publiés (traduits dans de nombreuses langues) et des romans refusés, son « école de formation ».
Être terriblement logique pour nous faire rire aux larmes du scandale de la réalité en l’habillant de toutes les couleurs. Pour nous faire croire à ses histoires extravagantes et rebelles où la poésie tient la dragée haute aux règles conventionnelles. Et rompre notre concert par la « force subversive de l’imagination ».

Coline PIERRÉ
Coline Pierré a 26 ans et elle écrit depuis longtemps, « sans réussir à finir grand-chose ». Si elle a mené au bout l’histoire de ce petit garçon qui veut apprendre à ronronner pour soulager son amie, c’est qu’elle-même se rêve parfois chat. Elle a baptisé sa chatte Penny Lane, comme la chanson des Beatles, et lui envie son indépendance, sa vie paisible et sans doute moins angoissée.
Résumé

Je repense souvent à ma sortie de prison. Il y avait mes parents et mon frère. Et puis Max, dans son anorak trop épais pour la saison. J’ai embrassé mes parents puis je suis allée voir Max. Je ne savais pas vraiment ce qu’il convenait de faire dans ce genre de situations. Alors j’ai tendu la main et j’ai dit : — Bonjour, je suis Flora. Il a semblé surpris. Il a dit : « Bonjour, je sais qui tu es » et ne s’est pas présenté. On est restés l’un en face de l’autre, en silence. Ce n’est pas parce qu’on s’était dit des tas de choses par écrit qu’on était devenus doués pour parler dans la vie réelle. Il m’a tendu une feuille et m’a dit : — Voilà une nouvelle lettre. Je l’ai ouverte devant lui. Il y avait écrit : Chère Flora, Je crois qu’on va faire des économies de timbres. Max