Gustave Flaubert est né à Rouen en 1821 et mort à Croisset en 1880. Son père est chirurgien en chef de l'hôtel-Dieu à Rouen et Flaubert passe son enfance et son adolescence dans les jardins de l'hôpital. Lycéen, il écrivait déjà de courtes nouvelles qu'il publia parfois dans le "Colibri", petit journal de lycée, dont en troisième il était l'unique rédacteur. Après son baccalauréat, il commença des études de droit à Paris. C'est à l'université qu'il se lia avec Maxime du Camp, lui aussi fils de médecin et attiré par la littérature. Les deux amis parcourent à pied la Normandie et la Bretagne. Deux ans plus tard, ils partent pour un long voyage vers l'Egypte, l'Asie Mineure, la Turquie, la Grèce et l'Italie. Après son retour d'Orient, Flaubert abandonne définitivement les études de droit et quitte Paris pour vivre auprès de sa mère à Croisset. (Son père et sa jeune soeur sont morts à peu d'intervalle au début de 1846.) Sa vie, dorénavant, est consacrée presque exclusivement à la littérature. Ses oeuvres, publiées de son vivant, comportent, trois romans ("Madame Bovary", "Salammbô" et l'"Education sentimentale"), une pièce de théâtre et une féerie. A cela s'ajoute un roman inachevé, "Bouvard et Pécuchet", édité après la mort de Flaubert et surtout la "Correspondance" qui, publiée, remplit treize volumes. S'il a fait paraître relativement peu, c'est que Flaubert avait une idée très personnelle du travail de l'écrivain. Pour écrire ses livres, il ne voulait pas faire appel à l'imagination mais à l'observation patiemment exacte : souci des faits, des réalités pour "Madame Bovary", documentation historique minutieuse pour "Salammbô".