14 pages Les enfants de l'Arbat - Tome 1 X


Les enfants de l'Arbat - Tome 1
- Anatoli RYBAKOV
- Louison éditions
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Auteur

Anatoli RYBAKOV
Anatoli Rybakov (1911-1998) avait connu un succès mondial à la fin des années 1980 avec la publication de sa trilogie, Les Enfants de l'Arbat. Il est fondé sur son expérience personnelle, typique de la première génération soviétique : étudiant, il est condamné en 1933 à trois ans de relégation en Sibérie et ne sera réhabilité qu'en 1960. Les Enfants de l'Arbat a été publié en feuilleton dans un magazine en 1987, vingt ans après une première tentative de publication dans la revue littéraire Novy Mir.
En pleine perestroïka, l'ouvrage fait l'effet d'une bombe, au point de faire dire à son auteur : "L'URSS est divisée en deux moitiés : ceux qui l'ont lu et ceux qui s'apprêtent à le lire." Plus de deux millions d'exemplaires du livre, traduit ensuite dans le monde entier, furent vendus en URSS.
Résumé

Les enfants de l'Arbat est le premier roman russe contemporain à prendre à bras-le-corps la tragédie stalinienne, en mettant en scène le dictateur lui-même. Il raconte le destin de jeunes Moscovites du quartier de l'Arbat (dans lequel l'auteur était né et avait grandi) dans les années 30. Sacha est un jeune étudiant brillant, bon communiste, suspecté d'être un ennemi du peuple, il finit par être exilé en Sibérie pour trois ans. Tandis que son destin bascule, on suit l'itinéraire de Varia, de Nina, de Charok qui intègre le NKVD, de l'oncle de Sacha, haut dignitaire du régime incapable de sauver son neveu, et d'autres encore... Rybakov dresse ainsi le portrait de toute la société soviétique, en ces années charnières où Staline consolide son pouvoir. Mais le sujet principal du roman, c'est Staline lui-même. Après avoir suivi les aventures des jeunes gens, on le retrouve régulièrement, et le lecteur pénètre dans sa pensée. Et de sa pensée naissent les drames qui ont influencé les héros du roman, à commencer par les purges au sein de l'appareil communiste ; inévitables, pense-t-il, puisqu'on y conspire contre lui. Ce qu'il y a de remarquable dans ce roman fleuve, c'est la possibilité donnée au lecteur de penser comme le dictateur, avec le dictateur. On finit par croire qu'il a raison, que l'Etat est menacé, qu'il faut agir, sévir, exterminer. Mais, lorsqu'on revient aux jeunes héros de l'histoire, on retrouve sa raison : on voit Sacha, de retour de déportation, condamné à errer de ville en ville, ne pouvant rejoindre Varia, la jeune femme qu'il aime, et qu'il ne retrouvera qu'à la fin du troisième tome, pendant la guerre. On voit aussi les malheureux emprisonnés, torturés, les méthodes du NKVD, etc.
Les enfants de l'Arbat est le premier volet de la trilogie du même nom ; La peur évoque les purges des années 1935-1938 ; Cendre et poussière est consacré à la Seconde Guerre mondiale.