8 pages Le murmure X


Le murmure
- Christian BOBIN
- Gallimard

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Auteur

Christian BOBIN
Christian Bobin est né en 1951 au Creusot. Il vit près de sa ville natale, dans une maison au cœur de la forêt, où il se consacre entièrement à l’écriture. Il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont les titres s’éclairent les uns les autres, comme les fragments d’un seul puzzle.
Après avoir étudié la philosophie, il a travaillé pour la bibliothèque municipale d’Autun, à l’Écomusée du Creusot et a été rédacteur à la revue Milieux; il a également été infirmier psychiatrique.
Ses premiers textes, marqués par leur brièveté et se situant entre l’essai et la poésie, datent des années 1980. Ils sont publiés aux éditions Brandes, Paroles d’Aube, Le temps qu’il fait, chez Théodore Balmoral, et surtout chez Fata Morgana (où il publie notamment Lettres d’or).
Connaissant le succès à partir notamment d’Une petite robe de fête (1991), il reste un auteur assez discret.
En 1992, il rencontre un autre succès, grâce à un livre consacré à saint François d’Assise: Le Très-Bas, Prix des Deux Magots en 1993 et Grand Prix catholique de littérature. Il publie en 1996 La Plus que vive, hommage rendu à son amie Ghislaine, morte à 44 ans d’une rupture d’anévrisme.
Ses thèmes de prédilection sont le vide, la nature, l’enfance, les petites choses.
Résumé

"Les poètes meurent au combat même quand ils meurent dans un lit. Ils livrent bataille toute leur vie". Hanté depuis toujours par la mort, dès ses premiers écrits, Christian Bobin paria pour le salut par la poésie, plaçant sa vie "sous une pluie de lettres noires et blanches" . Même le dernier instant du poète - qui meurt juste après avoir achevé son dernier livre - y était vu de façon prémonitoire : "la bouteille d'encre noire renversée dans le fond de l'âme" . Commencé chez lui, au Creusot, en juillet 2022, poursuivi sur son lit d'hôpital durant les deux mois précédant sa mort, le 23 novembre 2022, Le murmure appartient à ces oeuvres extrêmes écrites dans des conditions extrêmes. Dans ce livre ultime, le plus humain des poètes se révèle être aussi le plus héroïque. A l'hôpital, celui dont le rire explosif sonnait comme un défi réalise à la lettre cette parole de Rimbaud : "Je suis de la race qui chantait dans le supplice". Le murmure est la trace d'une course entre l'amour et la mort. A la fin c'est l'amour qui gagne, faisant de ce chant un sommet d'humanité. Le destin qui s'achève sur une telle victoire ne s'arrête pas là. Il commence.