14 pages Mères filles, sept générations X
Mères filles, sept générations
- Juliet NICOLSON
- Christian Bourgois
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Auteur
Résumé
Juliet Nicolson vient d’une famille dans laquelle écrire son histoire est, depuis toujours, une tradition. Appartenant à l’aristocratie anglaise éclairée, son arrière- grand-mère, Victoria Sackville-West, a laissé derrière elle une grande quantité de journaux intimes. Sa grand-mère, Vita Sackville-West a publié de nombreux livres sur la famille (dont certains parus aux éditions Christian Bourgois), et son père Nigel Nicolson est l’auteur de Portrait d’un mariage, récit dans lequel il décrit la relation qu’entretenaient ses parents. S’inspirant de la tradition familiale, c’est sous un angle nouveau et original que Juliet Nicolson aborde le thème de la filiation en se concentrant sur sept générations de femmes. De Pepita, l’arrière-arrière-grand- mère de la narratrice, danseuse de flamenco tombée amoureuse de Lionel Sackville-West et fuyant en France pour vivre cet amour clandestin, à Imogen, la petite-fille de Juliet Nicolson née en 2013, chaque protagoniste vient, avec son lot de souffrances et de richesses compléter le tableau familial. Retraçant le parcours de ses ancêtres et de ses descendants, de l’Espagne à l’Angleterre, c’est avec la précision d’une historienne et l’attachement émotionnel d’un membre de la famille que l’auteur cherche à dresser les schémas de comportement qui ont traversé les générations, mettant en relief des traits communs comme la tendance à l’abandon des mères et l’alcoolisme qui lie Philippa à sa fille, la narratrice. Cette dernière décrit son expérience, de manière particulièrement émouvante, dans le dernier chapitre du livre. Ce livre est centré sur la filiation de ces femmes, il aborde la perte, le secret, la jalousie, explore le sentiment d’appartenance et ce qu’il peut créer de solitude mais ce n’est pas exclusivement un récit sur les femmes. Il est également question de la figure du père à travers le personnage de Nigel, qui se révèle fiable et attentionné, de celle du compagnon - qu’il soit mari légitime ou simple amant - et du réconfort qu’il procure au sein de cette famille. Issue d’une lignée qui a marqué la sphère politique (plusieurs hommes de la famille occupaient des fonctions politiques importantes, notamment Harold, le grand-père de la narratrice, qui était ambassadeur) et intellectuelle (le père de Nigel Nicolson était éditeur), Juliet Nicolson se fait, à travers ce livre, l’héritière d’une tradition de lettres et donne accès au lecteur à un milieu aussi admiré que critiqué.