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Comment font les gens ?
- Olivia de LAMBERTERIE
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Auteur

Olivia de LAMBERTERIE
Olivia de Lamberterie est une journaliste française, actuellement rédactrice en chef adjointe du magazine féminin "Elle", où elle est responsable de la rubrique littéraire. Elle intervient aussi régulièrement à la télévision et à la radio. C’est en 2006 qu’elle débute sur le petit écran, en obtenant une chronique littéraire dans l’émission "Le Bateau livre" diffusée sur France 5. On la retrouve aujourd’hui régulièrement sur France Inter dans "Le Masque et la Plume", ainsi que dans l’émission d’Europe 1 "Il n’y en a pas deux comme Elle" depuis 2011. La même année, elle commence également à présenter une chronique tous les vendredis dans l’émission de France 2 "Télématin". À de multiples reprises membre de jurys de concours littéraires, Olivia de Lamberterie reçoit en 2014 le prix Hennessy du journalisme littéraire, deux ans après avoir été nommée rédactrice en chef adjointe de "Elle".
Résumé

« Elle trouve refuge dans une petite grotte érigée au fil des décennies avec des mots, des images et des chansons, l'art, un bien grand mot, la beauté des choses qui la bouleverse lui sert de kaleidoscope pour observer les jours et les gens. Ainsi le quotidien paraît moins féroce aux yeux de cette sentimentale désenchantée. »Anna, la narratrice de ce roman aux allures de Mrs Dalloway contemporain, est éditrice sous les ordres d'une dictatrice, se débrouille comme elle peut avec la vie, c'est-à-dire plutôt mal. Elle résiste. Elle endigue. Elle encaisse. Elle se souvient, surtout. Coincée entre une mère féministe mais atteinte d'une forme de joyeuse démence, trois filles à l'adolescence woke, un mari au sourire fuyant et à la tenue fluo, un cordon sanitaire d'amies qui sonnent le tocsin des SMS et des apéros SOS « burn out », Anna pourrait crier, comme on joue, comme on pleure, « Arrêtez tout ! », mais ça ne marche qu'au cinéma. Comment font les gens ? Pourquoi ne remarquent-ils pas les « pigeons dégueulasses aux ventres de pamplemousse » ou la mélancolie fêlée d'une voisine de comptoir ? Il y a du Virginia Woolf déjanté dans ce roman de la charge mentale, mais il y a aussi du Françoise Sagan : chaque phrase vise juste, replie le présent déceptif sur le passé enchanté. Chaque phrase accueille au creux du confort d'une vie d'apparence bourgeoise les secrets de l'enfant caché, blessé, cajolé parfois, que fut Anna, car chaque adulte est cousu d'enfant. Il veut ce que nous voulons tous : l'amour.