5 pages Deuils cannibales et mélancoliques X


Deuils cannibales et mélancoliques
- Catherine MAVRIKAKIS
- Sabine Wespieser

Connexion
L'adresse email ou le mot de passe n'est pas reconnu.
Mon compte
Auteur

Catherine MAVRIKAKIS
Catherine Mavrikakis est née à Chicago, en 1961, d'une mère française et d’un père grec qui a grandi en Algérie. Son enfance se déroule entre le Québec, les États-Unis et la France. Elle choisit Montréal pour suivre des études de lettres et devenir professeur de littérature à l’université de Concordia pendant dix ans, puis à l’université de Montréal où elle enseigne toujours.
Depuis la parution de son premier essai, La Mauvaise Langue (Champ Vallon, 1996), Catherine Mavrikakis construit une œuvre littéraire de premier plan. Elle est l’auteur d’une pièce de théâtre, Omaha Beach (Héliotrope, 2008), et de huit romans, tous publiés au Canada, dont quatre ont déjà paru en France chez Sabine Wespieser éditeur. Après Le Ciel de Bay City (Héliotrope, 2008, et Sabine Wespieser, 2009), très remarqué, Les Derniers Jours de Smokey Nelson (Héliotrope, 2011, et Sabine Wespieser éditeur, 2012) est salué par la critique et par la presse. Suivent La Ballade d’Ali Baba en 2014, et Oscar de Profundis, (paru simultanément chez Héliotrope et Sabine Wespieser éditeur à la rentrée 2016).
En mars 2020, paraîtra Deuils cannibales et mélancoliques (2000), son premier texte, qui posait déjà les fondations d’un univers littéraire fascinant, où la présence obsessionnelle des fantômes le dispute à une formidable énergie narrative. Ainsi que son nouveau roman, L'Annexe.
Résumé

« J’apprends la mort de mes amis comme d’autres découvrent que leur billet de loterie n’est toujours pas gagnant. Cette semaine, j’ai encore perdu un Hervé, et statistiquement, c’était prévisible puisque tous mes amis s’appellent Hervé et sont, pour la plupart, séropositifs. La mort à coups de statistiques ne me délivre de rien. Surtout pas de l’imprévu de la mort. Je ne m’habitue pas à la mort. Je ne la vois jamais venir. »
Catherine, la narratrice, collectionne les deuils : amis chers, voisins honnis, suicidés, accidentés de la route, malades du sida, victimes d’attentat ou de catastrophe aérienne tournoient ici dans une stupéfiante danse macabre. Occupée à dénombrer ses morts – qui tous répondent au prénom d’Hervé –, la jeune femme traverse avec une énergie féroce les vicissitudes et la médiocrité du monde des bien portants. Tout de noir vêtue, escortée de ses Hervé disparus, elle crie sa rage, dit sa révolte, et semble conjurer le sort.
Percutant, drôle, méchant, ce premier roman a révélé, dès sa parution à Montréal en 2000, le formidable tempérament d’une écrivaine dont la force narrative ne s’est jamais démentie.